Le Front de Libération du p’tit Hobbit
Il était un petit hobbit qui n’avait ja-ja-jamais combattu-au corps à corps…
Un jour qu’il se baladait tranquillement sur le chemin menant de Bree à La Dernière Auberge, Ado, accompagné d’un Wose nommé Kama( Sutra) et d’une Elfe Sylvaine du nom de Finala fumant, riant et mangeant ils rencontrèrent 2 modestes marchands se rendant en ville.
La rencontre fut pour le moins embuhée: un concours s’organisant entre Ado Cordon Bleu le Hobbit, spécialiste de l’Herbe à pipe, et l’un des marchands faisant suite à la surprise hobbitienne, pourtant connaisseur en la matière, de voir ce simple marchand « rouler un pétard », avec des FEUILLES ! Ainsi le petit Ado misa sa chère pipe en échange d’une trentaine de feuilles à rouler. Les règles du jeu étaient simples : l’un d’eux bourrait une pipe ou « roulait un pétard », il tisait cette herbe puis passait l’autre moitié à son adversaire, et ainsi de suite en changeant à chaque fois de fournisseur et de quantité. Ce combat se déroulait de manière très pacifiste, tout cela debout : le premier assis perdait et se devait de respecter sa parole.
L’épreuve dura et dura, mais Ado n’était pas en grande forme au contraire de son adversaire, implacable, infatigable, « never stone. »
Ce qui devait arriver arriva : Ado s’assit. La défaite. Quel goût amer ! Surtout pour ce fumeur invétéré. Quel déchirement quand il dut se séparer de sa noble pipe. Tout cela après un léger coma de deux minutes.
Pendant ce temps, son ami le Wose se vit allouer dix feuilles pour féliciter les efforts, malgré la défaite, de son ami Ado.
Le malheureux se réveilla, mais son instinct lui resta et l’envie de récupérer sa pipe fut plus forte que l’honneur. Il employa sa tactique habituelle et s’éclipsa prétextant un besoin naturel. La discussion se prolongeait entre Finala, Kama et les marchands autour d’Herbe à pipe, accompagné par la musique de Finala la barde. Mais le hobbit à l’œil, rien ne peut lui échapper et cette musique entraînante attirait autour du petit camp tous les animaux de la forêt, et parmi eux, un peu plus loin, un être d’une prestance rarissime : une biche blanche. Ado Cordon Bleu toujours très curieux s’aventura auprès de cette bête mystique aux allures d’ange. Discrètement, il s’aventurait plus loin du camp. La biche n’était plus qu’à une dizaine de mètres quand elle l’aperçut. Tous deux se regardèrent un long instant. Alors, le hobbit courageux fit le premier pas. Bientôt il fut près d’elle. Son charisme grandissait à mesure qu’Ado avançait. Et soudain, l’être lui adressa la parole, très vite, peu étonné par cet acte étrange, le petit homme la salua avec sa politesse naturelle.
Une courte discussion s’en suivit, il en apprit beaucoup sur le Mal qui dérangeait cette contrée. Le hobbit au grand cœur s’en alla un instant rejoindre le camp. Après une petite blague de hobbit il annonça à son compagnon Kama qu’il devait l’accompagner et laissa l’Elfe se rendre seule à La Dernière Auberge. Une fois pris congé de leurs compagnons d’un instant( voleurs de pipe pour Ado), ils se rendirent, lui et Kama près de la biche, qu’ils ne trouvèrent pas d’ailleurs. Car bien que très douce, son pouvoir est grand, dont celui de lire dans la pensée des gens, don qui lui permit de faire la morale à Ado, quant à son désir de récupérer par le vol sa pipe. Ainsi, elle fit au petit hobbit la même farce qu’il avait fait subir auparavant à son ami Kama. Une fois retrouvée ils prirent son pas.
En cours de route, elle s’arrêta pour se délecter de quelques champignons, Ado, encore curieux, la questionna au sujet de ces mœurs étranges. Elle lui répondit que ces champignons la faisaient voyager tout comme eux avec leur Herbe : Ado en ramassa un exemplaire, seul survivant du palet du cervidé. Une demi-heure plus tard, ils débouchèrent sur une clairière qui, oh stupéfaction ! était habitée par sept autres biches aussi blanches que leur guide, mais moins charismatique. Au centre de cette clairière siégeait une fontaine : « La Bibliothèque » comme l’appelle le troupeau de biches blanches. Alors leur guide s’approcha de ses congénères, et cinq minutes durant chacune des sept biches était absorbé par le regard de « l’autre ». Aucun mot ne sortit, que ce soit de la part des biches ni même des deux compagnons d’aventure. « Vous pouvez entrer, leur dit leur guide, elles sont d’accord. » Etonné de ce dialogue de sourd, le couple d’ami rentra dans la clairière. Maintenant, on les dirigeait près de la source d’eau, « une source d’eau pure », nommée « Bibliothèque » car elle permet à celui qui la consomme de se transporter dans l’endroit qu’il imagine tout comme les livres permettant au lecteur de voyager sans aucun effort. Kama et Ado burent de cette eau dans les mains de ce dernier : ils se retrouvèrent devant un château en ruine dont se souvenait difficilement le pauvre Ado.
Pauvre Ado car bientôt les temps seront plus durs. Malgré leur discrétion, le château, repaire du Mal, est bien gardé, et l’un des Orques les aperçut. Soudain, une flèche fut décochée et se logea dans une motte de terre à quelques centimètres de Kama.
Il fallait prendre une décision, et vite. « Cachons-nous derrière cette vieille grange, nous ne serons à découvert qu’entre cette cabane et la grange. Ensuite nous nous séparerons. » Alors il tirèrent à Pile ou Face celui d’eux deux qui courrait à découvert… C’est Ado qui perdit, ses malheurs ne firent que commencer. Le hobbit fut plus prompt, et arriva plus tôt devant la porte de la troisième tour du château qui en contient quatre. Sans attendre son compagnon, il ouvrit la porte. Et quelle frayeur quand il se rendit compte de son erreur : devant lui, sur leur nid, siégeaient une quinzaine de grands corbeaux. Plus grand qu’il n’en avait jamais vu, il courut de tout son cœur jusqu’à l’escalier à l’opposé de la salle. Alors, ce fut à Kama de découvrir le « problème ». Chacun s’arma à sa manière : Ado, monté à l’étage prit des fléchettes de qualité, tout comme Kama d’ailleurs. Le combat se révéla épique et bien que très motivé, les deux amis étaient plus faibles, et Kama, moins svelte que son ami, suite à un coup de bec dévastateur de l’un des corbeaux, décida de fuir devant la mort. Ado se battait bien, évitant remarquablement les piquées de ses adversaires, leur assénant de temps à autres une fléchette dévastatrice ou un coup de fronde rédempteur. Mais l’ennemi a pour atout le nombre, et c’est à ce moment que se corsèrent les choses. Hors de la tour Kama défendait chèrement sa peau, tuant deux grands corbeaux, mais ne survivant que par son cœur. Le sang coulait à flot, on ne comptait plus les hématomes sur son corps, il n’était plus que douleurs et souffrances. Quant à lui Ado vit la mort de près. Inattentif, l’un des majestueux oiseau noir se rua sur lui, et d’un coup de bec de grande classe creva l’œil du hobbit isolé. Ado s’effondra dans un cri de peur et de désespoir qui bien que d’une intensité très forte ne fut même pas perçu par le triste Kama engagé en plein combat pour sa vie. Il craignait pour son compagnon qui ne revenait toujours pas, mais l’espoir persistait, il avait confiance en ce petit cuisinier, fumeur d’Herbe, en ce très bon vivant qui ne se laisserait pas périr de cette manière. Alors il rentra à La Dernière Auberge, non sans s’être perdu une petite heure. Enfin, à l’auberge, il lui fallait se loger, il dut attendre pour retrouver Finala dans sa chambre et prendre un repos bien mérité.
Pendant ce temps, la vie d’Ado continue, et quand il se réveilla, il fut très triste. On l’avait emprisonné, les Orques l’avaient mis derrière les barreaux, tout comme un autre humain dans la cellule voisine.
Mais tout n’est pas fini, car bientôt sera lancée une grande expédition : « Le Front de Libération du p’tit Hobbit !
Le Maître du Jeu
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